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La sortie Seinoscope du week-end : des fleurs et des plumes

Publié : Il y a 10 mois
©Mathieu Deshayes
Ce dimanche 15 janvier, le Château de Martainville accueille une démonstration de plumasserie et de création de parure florale. Des techniques qui n’ont pas évolué depuis le XVIIIe siècle.
 
Anne Kalonji est une plumassière installée dans l’Eure. Pour cette animation au musée des Traditions et Arts normands de Martainville-Épreville, elle réalisera une démonstration de son art : une création de parure florale de mariage en soie. Les pétales des fleurs sont découpés dans le tissu, teints, boulés, façonnés à chaud pour être mis en forme. Ils sont assemblés un à un en quinconce sur la tige autour des pistils. Ainsi, la tige n’aura plus qu’à être recouverte d’un fil de rayonne. La technique utilisée pour réaliser ces fleurs artificielles n’a pas évolué depuis le XVIIIe siècle et demande des outils de précision. Les accessoires de mariage fabriqués vont du bracelet à la couronne, en passant par le bouquet de la mariée.
La plumasserie est un art ancestral dont les origines sont à retrouver de l’autre côté de l’Atlantique, chez les Amérindiens. Les plumes représentant pour eux un cadeau venant du grand esprit. Ce dernier offre à travers l’oiseau une partie de son essence. En Europe, l’histoire des plumassiers se confond, dès le Moyen-Âge, avec celle des artisans en fleurs artificielles et des modistes. Ils sont appelés chapeliers de paon au XIIIe siècle, puis plumassiers de panaches au XVIe siècle. Dans les années 60, les maisons de plumasserie française ferment les unes après les autres. A la fin du XIXe siècle, il en existe encore 800 mais un siècle plus tard, il n’en reste plus qu’une cinquantaine. Aujourd’hui, c’est la haute couture qui fait appel à cet art. Le lycée Octave Feuillet à Paris continue d’enseigner la technique. Peu à peu, elle trouve un regain d’intérêt chez les jeunes.
 
Visite libre de 14h à 17h30, d’autres informations sur la page Seinoscope.