Asa : c’est le prénom de la petite femelle panda née il y a quelques mois au parc de Clères et baptisée officiellement depuis le 20 septembre. C’est Bertrand Bellanger, président du Département, qui l’a révélé officiellement dans l’enceinte même du parc. Ce nom a remporté les suffrages du public à l’issue d’un sondage en ligne rassemblant près de 20 000 votes.

Le 4 juin dernier, l’heure était à la sortie des carnets roux au parc de Clères. Pourquoi pas rose ? Car la naissance dont il était question concernait un panda…roux ! Moins connu que son cousin de Chine noir et blanc, ce mammifère est une des stars du parc animalier. Pour le représenter, un couple : Tao, Chaya et à présent, leur petite « pandette » au nom connu depuis le 20 septembre : Asa !

Ce nom est arrivé en tête d’un sondage en ligne lancé par le Département, propriétaire du parc de Clères. Cimba (petite), Qiu (automne), Lasya (déesse de la beauté)…les propositions de noms, chinois, népalais ou tibétains, rappelaient souvent les origines du panda et notamment là où on a la plus grande chance de l’apercevoir : aux abords de l’Himalaya. Une zone montagneuse au rude climat dans lequel l’animal s’intègre à merveille grâce à son pelage et à la fourrure recouvrant ses pattes, bien utile pour ne pas glisser sur les branches. Quant à sa couleur caractéristique rousse, elle lui permet de se fondre dans le décor et de se camoufler aux yeux de ses prédateurs.

Paradoxalement, la chaîne alimentaire n’est sans doute pas le plus grand danger qu’il encourt, car le panda roux est une espèce animale menacée d’extinction pour d’autres raisons. La déforestation et la chasse étant les principales causes d’une statistique glaçante : au cours des 20 dernières années, 50% des effectifs de l’espèce a disparu. Ainsi, aujourd’hui, il ne resterait qu'environ 2 500 pandas roux dans la nature.

Le parc de Clères a su contribuer à la lutte contre l’extinction de cette espèce en faisant partie du Programme d'Élevage Européen (EEP) des Pandas roux. Tout d’abord en réunissant un couple : Chaya et Tao. Ensuite, en favorisant leur union, sans doute autour de repas à la chandelle agrémentés du meilleur bambou de ce côté de l’Himalaya (cet aliment étant le principal mets de choix du panda dont le nom signifie littéralement « mangeur de bambou »). Puis en suivant la grossesse et la venue au monde de la petite boule de poils dont il a fallu attendre la sortie de sa tanière, quelques mois après sa naissance, pour réaliser que c’était une femelle.

La quête d’un nom ne s’est pas faite sans un étonnant feuilleton radiophonique. Le 28 août dernier, sur les ondes de France Inter, le chroniqueur Tanguy Pastureau mentionnait dans son billet humoristique l’apparition d’un bébé panda roux à Clères. Et surtout, de la recherche d’un nom, initiée par le Département. Sa chronique s’achevait sur des suggestions farfelues, notamment Keen’V (chanteur rouennais), Corneille…et Chantal. Cette ultime possibilité a fait florès auprès du public, au point de s’inviter dans le sondage en ligne sur le site web du Département.

S’il est vrai que le panda semble relié au prénom Chantal depuis « Pandi Panda » de Chantal Goya, il ne pouvait décemment être celui de la petite femelle de Clères. Le choix du public, n’en déplaise à l’humoriste venu sur place assister à la révélation, a donc couronné Asa. Signifiant espoir en népalais, Il accompagnera l’animal pour le restant de son existence. Une existence qu’il mènera dans un zoo européen, membre de l’EAZA, association européenne des zoos et aquariums, en compagnie d’un mâle, et on l’espère - sur ce point, son nom est de bon augure - d’une descendance…

Ci-dessous, découvrez Asa en vidéo :

Comment aider le panda roux ?

Espèce en danger, le panda roux nécessite tous les soutiens possibles pour assurer sa survie. Le grand public peut faire des dons ou adhérer à des associations qui agissent sur le terrain, comme Red Panda Network ou Connaître et protéger le Panda roux, une association intervenant parfois au parc de Clères sur certains évènements.

Pour rendre visite aux pandas roux et à toutes les autres espèces présentes au parc de Clères, il ne reste plus beaucoup de temps ! Le parc fermera ses portes le dimanche 11 octobre. Une fermeture annuelle plus tôt que d’habitude car 2 chantiers importants débutent : la construction d’un bâtiment d’accueil et le désenvasement du lac. La réouverture du parc aura lieu au printemps 2021.