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Le Bois l'Archevêque au centre de l'attention

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©Julien Paquin
Poumon vert situé sur les communes de Mont-Saint-Aignan et Déville-lès-Rouen, le Bois l’Archevêque fait l’objet d’un projet de revitalisation en vue d’améliorer l’accueil du public. Première étape, une coupe sanitaire et sécuritaire sera menée cet été.
 
Le cadre verdoyant et paisible du Bois l’Archevêque fait tout de suite oublier le milieu urbain dans lequel cet espace est niché. Vendredi 29 avril en fin d’après-midi, de nombreux promeneurs investissaient ainsi les lieux sous un beau soleil, le temps d’une balade en famille, d’un goûter sur l’herbe ou d’une dynamique sortie en VTT. Un groupe composé d’élus et de techniciens était présent sur place et s’intéressait de très près à certains arbres. Bertrand Bellanger, Président du Département, Catherine Flavigny, maire de Mont-Saint-Aignan et conseillère départementale, et Dominique Gambier, maire de Déville-lès-Rouen, se sont réunis dans le cadre du projet de revitalisation de ce bois, une démarche initiée par les trois collectivités. Ils étaient accompagnés d’agents du Département et de l’Office National des Forêts (ONF).



Bertrand Bellanger a tenu à rappeler quelques éléments de contexte en introduction. « Le Département est propriétaire de cet espace boisé, confié en gestion à l’ONF. Depuis un an et demi, avec les communes concernées, nous portons une réflexion pour optimiser l’usage des lieux. Cet espace de soixante hectares est très fréquenté par nos concitoyens ; 80 000 visiteurs y viennent en moyenne chaque année. Tout en veillant à préserver la qualité du patrimoine boisé, des coupes régulières s’imposent pour des raisons de sécurité en premier lieu, mais aussi pour permettre le renouvellement de la forêt. Une opération aura ainsi lieu cet été. Par ailleurs, une enquête de fréquentation a été organisée auprès de la population en janvier. Les résultats collectés vont nous permettre de définir les aménagements et équipements qui dessineront l’avenir de cet ensemble. »
 
Éric Vaché, gestionnaire des forêts et parcs au Département, a été invité à donner les détails techniques de l’opération estivale. « Ce bois s’étend sur 6 km et propose 12 km de chemins. Il est prisé par le grand public et très utilisé par 7 collèges aux abords qui y organisent leurs courses d’orientation. C’est aussi un important réservoir de biodiversité. La coupe s’étendra sur 19 hectares et représentera environ 1000 m3 de bois. Elle concernera uniquement les arbres présentant un risque de chute, morts ou dépérissants. Il s’agit principalement de frênes victimes d’un champignon redoutable, la chalarose, et de châtaigniers issus de rejets de souche dont les systèmes racinaires épuisés ne leur permettent plus de s’alimenter correctement. Cette action vise aussi certains arbres affaiblis par le réchauffement climatique, qui entraîne des sécheresses précoces comme c’est le cas actuellement et amène un cortège d’agents pathogènes. L’adaptation ne sera pas possible pour tous les sujets et il convient d’accompagner ce changement. La coupe interviendra à compter du 11 juillet pour une durée prévue de cinq semaines selon les conditions météo. Trois secteurs ont été définis au nord (lots 5a/5b), au centre (9/12) et au sud (13/14). Un dépôt sera installé sur chacun de ces trois points et les zones seront délimitées pour sécuriser le périmètre lors de l’intervention de l’exploitant. Sept panneaux d’information seront installés aux entrées principales du site pour prévenir les visiteurs. »


 
Les élus et les agents ont ensuite entamé une petite marche pour se rendre pleinement compte de la situation. Durant cette visite, les participants ont recherché les différents signes apposés sur les troncs des arbres qui seront supprimés. Griffés à la croix, marqués à la bombe de peinture rouge ou plus discrètement d’un coup de marteau forestier, ces sujets au diagnostic vital engagé montrent leur faiblesse lorsqu’on prend le temps de les observer de haut en bas. Certains ont des racines bien trop mises à nu, d’autres présentent un problème de développement de leur feuillage. Cette balade a été l’occasion de mesurer l’impact des maladies sur certaines essences et d’évoquer encore une fois l’organisation pratique de la coupe à venir, notamment la circulation du grumier et l’évacuation des arbres abattus. « Il s’agit essentiellement de bois de trituration, 80 à 90 % deviendront de la pâte à papier ou du carton. Il faut aussi noter que certains branchages et arbres morts seront conservés sur place pour enrichir le sol et servir d’habitat aux oiseaux et aux insectes », ajoute Éric Vaché.


 
Le Bois l’Archevêque est un écrin de verdure vulnérable dont il convient de prendre le plus grand soin. Après cette coupe nécessaire, les études se poursuivront afin d’améliorer l’accueil du public tout en veillant à la préservation environnementale.