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L'hapalémur d'Alaotra : malin comme un singe
Publié : Il y a 10 mois

Au parc de Clères, Banja et Ricky, Jerry, Lily et leur petit, sont des primates, communément appelés lémuriens, endémiques de Madagascar : on ne les trouve que sur cette île et plus particulièrement autour du lac Alaotra. Cet hapalémur se caractérise par une tête, un museau et de petites oreilles arrondis. La forme de ses mains et de ses pieds lui impose un mode de déplacement différent des autres lémuriens. Il progresse en s’accrochant à une tige de roseau jusqu’à ce qu’elle plie et qu’il puisse en attraper une autre, en s’équilibrant avec sa queue. Cependant, il peut également se déplacer en grimpant, en sautant voire en nageant lorsque cela s’avère nécessaire.
Ces petits mammifères se nourrissent de fruits et de légumes et ont un système digestif fragile, c’est pourquoi les soigneurs du parc de Clères les pèsent tous les mois.
Animal sociable, il vit en groupes familiaux de 3 à 6 individus, composés d’un couple reproducteur et de ses descendants. Ici, à Clères, Jerry et Lily ont donné naissance à leur premier bébé le 16 mars dernier. Celui-ci s’accroche au pelage de sa mère qui le transporte sur son dos et l’a nourri jusqu’à six semaines. Après vingt semaines, il sera sevré et autonome, il partira dans un autre parc animalier fonder sa propre famille, pour garantir la survie de l’espèce.
De taille moyenne, l’hapalémur se distingue des autres espèces de lémuriens et notamment de son cousin le plus célèbre, le maki catta, par son pelage gris-brun. Il est facilement reconnaissable par son museau, ses oreilles, ses mains et ses pieds précédemment décrits. Dans cette espèce, la femelle est dominante.
Pascale, soigneuse au parc de Clères se souvient du jour où, enceinte, elle est entrée dans l’enclos des hapalémurs. « Banja a tout de suite su que j’étais enceinte et a essayé de me mordre. Dans un groupe d’hapalémurs, il n’y a qu’une seule femelle reproductrice. »
Ces lémuriens sont plutôt diurnes et actifs surtout à l’aube et au crépuscule. Ils passent la majorité de leur temps à manger, en raison de la faible valeur nutritionnelle de leur nourriture composée principalement de feuilles. « Ce sont des animaux très curieux et malins, ils s’amusent à fouiller dans mon sac quand je viens dans leur enclos et quémandent de la nourriture auprès des visiteurs. Nous leur demandons de ne pas les nourrir car certaines plantes peuvent être très nocives pour leur santé. », explique Maëlys, elle aussi soigneuse au parc.
La limitation de sa zone d’habitat et de ses sources de nourritures rend l’hapalémur particulièrement vulnérable. Le lac Alaotra est en effet la zone la plus utilisée pour la culture du riz de Madagascar. De vastes étendues de terrains de roseaux y sont brulées régulièrement. Cette espèce est également chassée pour sa chair ou pour être vendue comme animal de compagnie. L’hapalémur du lac Alaotra est donc classé depuis 2002 en “danger critique” d’extinction et bénéficie également d’une campagne de protection, par le biais d’un programme européen d’élevage (EEP), auquel participe le parc de Clères.