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La Valleuse d'Antifer et ses choux suspendus
Publié : Il y a 1 mois
Le Département participe à la préservation du patrimoine naturel à travers ses 29 Espaces Naturels Sensibles (ENS) répartis sur le territoire dont 22 sont aujourd’hui ouverts au public. Ces milieux remarquables sont aussi de formidables terrains d’aventure pour partir à la découverte des curiosités de la nature. C’est la deuxième série de l’été, chaque mardi : toute une aventure près de chez soi. Aujourd’hui, l’Espace Naturel Sensible de la Valleuse d’Antifer où s’épanouissent plusieurs espèces de choux sauvages.
À 3 km à l’ouest d’Étretat, la plage sauvage du Tilleul est l’une des plages préférées des habitants de la Seine-Maritime. « Il existe une fort jolie plage, celle d’Antifer. On y arrive des terres par une petite vallée dont la naissance se trouve près du Tilleul, sur la route du Havre. Les deux versants de ce vallon sont couverts de joncs marins ou ajoncs. Il y a quelques bandes de terres labourées à droite et à gauche du petit chemin (dans lequel pourrait à la rigueur passer une carriole) qui conduit à la mer », décrivait Guy de Maupassant dans une lettre à Gustave Flaubert, en 1877. Cette valleuse est la Valleuse d’Antifer, magnifique écrin de verdure, ouvert toute l’année au public.
Apparues il y a deux millions d’années sous l’action des forces tectoniques, les falaises de craies blanches de la Seine-Maritime offrent des paysages singuliers et des vues à couper le souffle sur la mer, à laquelle seules les valleuses donnent accès. Site Natura 2000 comprenant la petite valleuse du Fourquet voisine, la Valleuse d’Antifer est l’une des dernières valleuses non urbanisées de la côte d’Albâtre. Elle s’étend sur 280 hectares, classés espace naturel sensible et gérés par le Département. Sa partie haute est constituée de bois, occupés par des frênes, des érables et des châtaigniers, ainsi que d’un vallon ouvert, constitué de prairies fort appréciées des animaux domestiques (vaches, chèvres et ânes normands) qui permettent de les restaurer. Sur la partie proche des falaises, surplombées 2 km plus à l’ouest par le phare d’Antifer, les pelouses exposées au vent et aux embruns, appelées pelouses aérohalines, constituent l’habitat de nombreuses espèces patrimoniales.
La Valleuse d’Antifer est en effet remarquable pour sa biodiversité. Elle abrite 362 espèces de plantes, plus de 240 espèces d’oiseaux, 36 espèces de mammifères et environ 800 espèces d’insectes. On peut noter plusieurs espèces d’oiseaux rares, migrateurs ou nicheurs, comme le fulmar boréal, le goëland argenté et le pingouin torda, ce dernier pouvant être observé volant au-dessus de l’eau lors de la période de migration de septembre à avril. Sur le littoral, il n’est pas rare d’apercevoir des veaux marins et des phoques gris de passage. Parmi ces espèces, plusieurs sont protégées. Les promeneurs passent souvent devant elles sans même les voir.
C’est le cas de plusieurs espèces de choux sauvages, emblématiques du littoral de la Manche. Le chou des falaises par exemple, ancêtre du chou potager, est une plante vivace qui peut mesurer entre 30 et 70 cm. Elle vit sur les falaises et les pelouses qui les surplombent. Bien que parfois abondante, cette espèce reste fragile. Plus rare, le chou marin, espèce protégée dont la cueillette est interdite, peut également s'apercevoir sur les cordons de galets où se déposent les laisses de mer. Les laisses de mer sont des amas d’algues et d’autre débris déposés en hauts des plages au gré des houles et des tempêtes. Délicatement parfumée, sa floraison s’épanouit de mai à juin en grappes de fleurs blanc ivoire. Il est nécessaire de rappeler qu’il faut strictement respecter les balisages et les sentiers aménagés, afin d’éviter tout piétinement.
La Valleuse d’Antifer est accessible à partir du parking des Trois menhirs, aménagé rue de la mer, près du village du Tilleul. Il faut compter 20 à 30 minutes depuis le parking jusqu’à la plage du Tilleul. Il est aussi possible d’y accéder par le GR®21, sur le tronçon entre le Cap d’Antifer et Étretat.
Pour visiter les Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Département, rendez-vous sur le programme des sorties nature.
À 3 km à l’ouest d’Étretat, la plage sauvage du Tilleul est l’une des plages préférées des habitants de la Seine-Maritime. « Il existe une fort jolie plage, celle d’Antifer. On y arrive des terres par une petite vallée dont la naissance se trouve près du Tilleul, sur la route du Havre. Les deux versants de ce vallon sont couverts de joncs marins ou ajoncs. Il y a quelques bandes de terres labourées à droite et à gauche du petit chemin (dans lequel pourrait à la rigueur passer une carriole) qui conduit à la mer », décrivait Guy de Maupassant dans une lettre à Gustave Flaubert, en 1877. Cette valleuse est la Valleuse d’Antifer, magnifique écrin de verdure, ouvert toute l’année au public.
Apparues il y a deux millions d’années sous l’action des forces tectoniques, les falaises de craies blanches de la Seine-Maritime offrent des paysages singuliers et des vues à couper le souffle sur la mer, à laquelle seules les valleuses donnent accès. Site Natura 2000 comprenant la petite valleuse du Fourquet voisine, la Valleuse d’Antifer est l’une des dernières valleuses non urbanisées de la côte d’Albâtre. Elle s’étend sur 280 hectares, classés espace naturel sensible et gérés par le Département. Sa partie haute est constituée de bois, occupés par des frênes, des érables et des châtaigniers, ainsi que d’un vallon ouvert, constitué de prairies fort appréciées des animaux domestiques (vaches, chèvres et ânes normands) qui permettent de les restaurer. Sur la partie proche des falaises, surplombées 2 km plus à l’ouest par le phare d’Antifer, les pelouses exposées au vent et aux embruns, appelées pelouses aérohalines, constituent l’habitat de nombreuses espèces patrimoniales.
La Valleuse d’Antifer est en effet remarquable pour sa biodiversité. Elle abrite 362 espèces de plantes, plus de 240 espèces d’oiseaux, 36 espèces de mammifères et environ 800 espèces d’insectes. On peut noter plusieurs espèces d’oiseaux rares, migrateurs ou nicheurs, comme le fulmar boréal, le goëland argenté et le pingouin torda, ce dernier pouvant être observé volant au-dessus de l’eau lors de la période de migration de septembre à avril. Sur le littoral, il n’est pas rare d’apercevoir des veaux marins et des phoques gris de passage. Parmi ces espèces, plusieurs sont protégées. Les promeneurs passent souvent devant elles sans même les voir.
C’est le cas de plusieurs espèces de choux sauvages, emblématiques du littoral de la Manche. Le chou des falaises par exemple, ancêtre du chou potager, est une plante vivace qui peut mesurer entre 30 et 70 cm. Elle vit sur les falaises et les pelouses qui les surplombent. Bien que parfois abondante, cette espèce reste fragile. Plus rare, le chou marin, espèce protégée dont la cueillette est interdite, peut également s'apercevoir sur les cordons de galets où se déposent les laisses de mer. Les laisses de mer sont des amas d’algues et d’autre débris déposés en hauts des plages au gré des houles et des tempêtes. Délicatement parfumée, sa floraison s’épanouit de mai à juin en grappes de fleurs blanc ivoire. Il est nécessaire de rappeler qu’il faut strictement respecter les balisages et les sentiers aménagés, afin d’éviter tout piétinement.
La Valleuse d’Antifer est accessible à partir du parking des Trois menhirs, aménagé rue de la mer, près du village du Tilleul. Il faut compter 20 à 30 minutes depuis le parking jusqu’à la plage du Tilleul. Il est aussi possible d’y accéder par le GR®21, sur le tronçon entre le Cap d’Antifer et Étretat.
Pour visiter les Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Département, rendez-vous sur le programme des sorties nature.