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La parole est à l'enfance

Publié : Il y a 10 mois
Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'enfance
Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'enfance ©Nicolas Bram
Grand jour lundi 4 décembre à l’Hôtel du Département pour le dernier acte des Rencontres Départementales de la Prévention et de la Protection de l’Enfance (RDPPE). Après un an de travail, le moment était venu de la restitution, devant un parterre de professionnels qualifiés et en présence de personnalités, dont la secrétaire d’État à l’Enfance, Charlotte Caubel.
 

« Je suis ravie d’être aujourd’hui à vos côtés pour constater le succès de ces rencontres, l’engouement qu’elles ont suscité et les idées qu’elles ont fait émerger », a observé Charlotte Caubel qui avait déjà fait le déplacement au moment du lancement des Rencontres Départementales de la Prévention et de la Protection de l’Enfance (RDPPE) le 27 janvier dernier. Après avoir salué le travail accompli, elle s’est vu remettre officiellement des mains du Président Bertrand Bellanger le livre blanc, fruit d’une année d’échanges au terme de laquelle une trentaine de recommandations ont été formulées et plusieurs idées-forces émises pour les années à venir.
 
Une aventure collective
La matinée de restitution avait démarré par un discours de Nathalie Lecordier, vice-présidente en charge de l’Enfance, de la Famille, de la Santé et de l’Egalité des droits qui après avoir remercié l’ensemble des participants s ‘est félicitée de cette démarche à la fois « inédite en France » et « nécessaire », motivée par cette « conviction profonde de pouvoir changer les choses ». Pour rappel, le Département avait choisi de faire de 2023 l’année de l’enfance, engageant ainsi avec ses partenaires un travail de fond dans le but de croiser et faire évoluer les pratiques, dans un contexte de crise. Depuis janvier 2023, une cinquantaine de rencontres ont ainsi été organisées et quelque 1 500 agents et professionnels mobilisés avec l’implication également des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et des familles. Une expérience que l’élue n’a pas hésité à qualifier de véritable « aventure collective » et qui « n’est que le début d’un long processus d’amélioration continue », a tenu à préciser Nathalie Lecordier.
 
Après quoi, les invités à cette matinée de clôture se sont succédé sur l’estrade pour faire le bilan du travail engagé et présenter quelques actions concrètes menées autour des trois enjeux clé de la protection de l’enfance : « Mieux prévenir », « mieux repérer » et « mieux accompagner ». « Mieux prévenir » en agissant sur la prévention spécialisée (jeunes en voie de marginalisation), le soutien à la parentalité, ou par l’action des services de Protection Maternelle et Infantile (PMI), outil de prévention par excellence. « Mieux repérer » avec un traitement plus efficient des signaux d’alerte sur l’enfance en danger ou des actions de dépistage des troubles du développement. « Mieux accompagner » enfin, en fluidifiant les parcours et en apportant une réponse aux situations dites « complexes » qui échappent aux dispositifs existants. Le cas des jeunes majeurs sortant de l’ASE a par exemple été évoqué à travers le témoignage de Johanna et de Martin, bénéficiaires d’une nouvelle offre d’accueil dédiée, dénommée MAEVA (Mesure d’accompagnement à l’entrée dans la vie d’adulte).
 
Un nouveau plan d’action

C’est en travaillant main dans la main pour décloisonner, adapter les outils et les méthodes, diffuser les connaissances, dans un secteur par définition complexe au vu du nombre d’intervenants, que les politiques publiques gagneront en efficacité et en cohérence. Sans jamais perdre de vue l’objectif ultime : l’intérêt de l’enfant, pris dans son environnement. Au fondement des politiques de protection, il y a en effet « ce besoin universel que tout enfant a d’être en sécurité », a rappelé le professeur Gisèle Apter, pédopsychiatre du Groupe hospitalier du Havre, venue également apporter son éclairage. 
 
En conclusion, le Président Bertrand Bellanger s’est montré satisfait de cette première étape vers « une politique de l’enfance plus ambitieuse et mieux coordonnée ». Pour répondre à un contexte particulièrement tendu, une rehausse budgétaire de 10 millions d’euros avait déjà été votée en juin dernier pour parer à l’urgence avec l’ouverture programmée de places d’accueil et le financement de mesures d’accompagnement. « Ces premières mesures ont vocation à s’inscrire dans la durée », a rassuré le Président du Département, ajoutant qu’un plan d’action enfance famille décliné selon les priorités énoncées et avec de nouveaux outils à disposition des professionnels, sera soumis au vote du conseil départemental dès février 2024.