Mettre en œuvre son projet d’éco-pâturage

Publié le 2 juin 2023

Temps de lecture : 2mn

L’éco-pâturage est une gestion alternative pour éviter la fermeture des milieux naturels et la perte de biodiversité. Cette pratique très ancienne était principalement utilisée dans les zones montagneuses et rurales. Après la seconde guerre mondiale, les agriculteurs ont peu à peu remplacé le travail des animaux par des outils mécaniques.

Récemment, l’éco-pâturage a fait son grand retour comme vecteur de sensibilisation du grand public à l’environnement et pour participer au maintien de la biodiversité.

Se poser les bonnes questions avant de se lancer

Quelques grandes étapes méthodologiques sont à respecter avant de s’engager dans la mise en place de l’éco-pâturage.

Dans un premier temps, il convient de recenser les espaces à entretenir sur le territoire concerné et de définir les enjeux et les contraintes pour chaque zone. Dans certains cas, comme pour les zones humides ou les coteaux calcaires, un diagnostic plus poussé du type de végétations, de la flore et éventuellement de la faune est nécessaire.

Dans un second temps, il est conseillé de procéder à un diagnostic préalable des espaces identifiés pour la mise en place de l’éco pâturage pour définir le moyen le plus adapté au terrain. La surface, la forme et la présence d’un relief « accidenté » sont autant de critères à prendre en compte. Ils participent à définir les aménagements (clôtures, etc.) et ont une incidence sur le budget.

Quelques points de vigilance sur la mise en pratique

Pour mettre en place un éco-pâturage, des moyens humains et financiers sont à mobiliser et plusieurs modes de gestion sont possibles :

– une gestion en régie par les agents de la collectivité. Il sera nécessaire de prévoir une formation préalable et des astreintes pour veiller sur le troupeau. C’est souvent la solution la plus économique.

Eleveurs et leurs chevaux dans une zone marécageuse
Chevaux camarguais

– une gestion en partenariat avec un éleveur. Il sera nécessaire d’effectuer un appel à candidature pour trouver l’éleveur. Les coûts dépendent alors de la nature de la convention de partenariat signée entre les deux parties.

– une gestion externalisée par délégation à un prestataire de services (marché public). C’est souvent la solution la moins économique.

– une gestion en partenariat avec des associations.

Recenser les espaces à entretenir et les diagnostiquer constituent deux étapes indispensables pour évaluer la faisabilité du projet.

Moutons pâturant une prairie et regardant le photographe
Pâturage ovin

Le pâturage nécessite des accès et entraine la mise en place d’aménagements pour le bétail (clôtures, abreuvoirs…). Une attention particulière doit également être portée sur la sécurité des lieux pour les animaux comme pour le public. Enfin, un suivi vétérinaire régulier du troupeau sera bien entendu nécessaire.

Le nombre d’animaux à l’hectare (charge) est à adapter en fonction des enjeux écologiques. Il sera plus faible pour des espaces à forts enjeux (prairies humides, coteaux calcaires), ou plus important pour des espaces à faibles enjeux (friches, bassins de rétention).

Le choix des animaux sera fait en fonction du type de végétation (herbacée, broussailles) en privilégiant les races rustiques et locales adaptées à un pâturage à l’année.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter :

Pour plus d’informations :

CATEnR 76
(Cellule d'animation technique pour les espaces naturels et les rivières de la Seine-Maritime)

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