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Vote unanime des élus départementaux pour la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN)

Crédit : SNCF Réseau – Claire-Lise Havet

En ouverture de la séance plénière du jeudi 10 octobre, et en réaction au vote défavorable exprimé mi-septembre par la région Ile-de-France, les élus départementaux ont réaffirmé de façon unanime leur soutien au projet ferroviaire de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN), actuellement en phase de concertation publique.
 

« Il en va de l’intérêt de nos habitants et de la desserte du monde rural et du monde urbain », a rappelé Virginie Lucot Avril, vice-présidente en charge du développement numérique des territoires. Les élus ont également insisté sur la dimension structurante et nationale de cette liaison reliant Paris au Havre, inscrite dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) de 2019.
 
Un projet à double entrée puisqu’il vise autant à améliorer la desserte voyageurs en irriguant le territoire et en lien avec la future gare de Rouen Saint-Sever, qu’à conforter l’économie locale, autour du développement de l’axe Seine.

Améliorer les conditions de circulation

Depuis plusieurs années, les 50 000 voyageurs qui empruntent la ligne entre Paris et Le Havre sont confrontés en effet à des retards permanents et des annulations de trains liés principalement à la saturation du trafic dans l’ouest parisien. De plus, les enjeux écologiques imposent aujourd’hui de trouver des solutions alternatives au tout automobile. Le projet de LNPN doit permettre ainsi d’offrir aux habitants et usagers de la ligne une vraie desserte de qualité, avec toutefois deux points de vigilance qui ont été rappelés dans la délibération soumise au vote des élus.
 
La première porte sur la création d’un « saut de mouton » aux abords de la gare Saint-Lazare, afin de séparer durablement le flux des trains normands, des lignes transiliennes. Cet aménagement indispensable améliorera grandement les conditions de circulation des trains tout en facilitant le développement d’une nouvelle offre ferroviaire. Parallèlement, et pour répondre à une demande forte des élus du plateau de Caux, la question de prolonger jusqu’à Barentin le tunnel prévu au départ de Rouen, et qui devait déboucher à la hauteur de Pissy-Pôville/Roumare/Saint-Jean-du-Cardonnay, sera étudiée.

L’enjeu du fret ferroviaire

Enfin, derrière la LNPN, c’est aussi la question du fret ferroviaire et du développement d’Haropa Port, premier ensemble portuaire national, qui se joue et le futur de l’axe Seine. Le report modal du routier vers le train est une condition pour décarboner la chaîne logistique et cette ligne nouvelle apparaît nécessaire pour offrir une desserte fiable et rapide en mesure d’absorber le flux des marchandises.
 
En conclusion, après le vote unanime de cette délibération, les élus resteront donc attentifs au suivi de ce dossier et mobilisés pour défendre un projet jugé crucial pour l’avenir de la Seine-Maritime et plus largement du territoire normand.