
Covid-19 : Point de situation
-
POUR VOUS SERVIR
- Rechercher
-
Services en ligne
- Pass Jeunes 76
- Tope là !
- Handipass' sports 76
- Aide au sport
- Aides clubs seniors
- Aide aux Collégiens pour la Restauration et l'Internat
- Trouver mon collège
- Téléservice pers. handicapées
- Marchés publics
- Archives / Recherches
- Aides communes / EPCI
- Parc départemental de matériel
- Candidature de stage
- Etablissement d'accueil du jeune enfant
Label patrimoine rural d'intérêt départemental

Riche d'un patrimoine historique et culturel varié, le Département valorise son patrimoine rural comme élément majeur de l'identité locale en développant un label “patrimoine rural d’intérêt départemental”.
Valorisation du patrimoine
Le patrimoine rural recouvre des réalités diverses : des édifices ou ensembles bâtis témoignant d’usage traditionnel (lavoirs, puits, halles, source miraculeuse, …), artisanal et industriel (chemin de halage, moulin, phare, …) ou agricole (colombier, four à pain, ...), aux monuments commémoratifs, ou liés à un évènement ou à un personnage historique (bunker, maisons d’écrivains, …).
Ce label est une alternative permettant de distinguer un patrimoine ayant un intérêt pour le Département d’un point de vue architectural, historique, artistique, scientifique ou traditionnel et de lui donner une visibilité accrue.
Le label apparaît alors comme un outil de mise en réseau et de valorisation d’un patrimoine méconnu, néanmoins complémentaire aux éléments majeurs du patrimoine sur lesquels se concentrent les enjeux touristiques et formant l’identité de notre territoire.
Initiatives locales
La remise du label permet d’encourager les initiatives locales tout en intensifiant le lien entre l’habitant et son patrimoine : ce dernier devient facteur de cohésion territoriale et support de développement.
En s’intéressant à des édifices, des ensembles bâtis ou des constructions témoignant d’usage traditionnel dont la valeur patrimoniale présente un intérêt départemental, le Département souhaite attirer l’attention sur un patrimoine collectif.
Appel à projet
Les deux premières éditions ont permis de mettre à l’honneur 11 biens concernant un patrimoine commémoratif, architectural (religieux et civil) et vernaculaire situés dans une fourchette chronologique entre le 16e et le début du 20e siècle.
Découvrir chaque site labellisé
Photographies et notices historiques sont à disponibles en cliquant sur le site choisi
7 RÉSULTATS TROUVÉS Voir la liste complète |
|
Auzouville-sur-Ry
Puits fermé
chemin de la côté 76116 Auzouville-sur-Ry ![]() Le puits fermé, vue sur la manivelle avec cliquet anti-retour © Département de la Seine-Maritime Situé au centre du village, près de l’église et de la mairie, ce puits fermé et couvert est typique du 19e siècle dans son architecture. Acquis par la mairie en 2008, il était initialement inclus dans l’herbage d’une exploitation agricole qui appartenait aux dépendances du manoir seigneurial, aujourd’hui disparu. Le plan d’arpentage de la paroisse d’Auzouville-sur-Ry, dressé en 1750, porte déjà trace de ce puits, situé au sud de l’église. En effet, cette dernière et le presbytère sont édifiés sur des parcelles enclavées dans les terres du Sieur Louis Léonor Pierre Lecarpentier, seigneur d’Auzouville et du Rotoir et conseiller au Parlement de Normandie. La Seigneurie d’Auzouville-sur-Ry est un demi-fief de haubert de création ancienne, relevant de la baronnie et de la haute justice de Périers-sur-Andelle. Sur les différents plans d’arpentage et les terriers associés, conservés aux archives départementales, sont élevés, non loin du manoir et de ses jardins à la française, des bâtiments de ferme à usage d’habitation, des granges et écuries, un colombier... Les parcelles sont plantées de vergers, haies vives et portent une mare. Initialement la mare seule subvenait aux besoins des hommes et des animaux. C’est au cours du 18e siècle, que le puits, permettant l’exploitation gratuite d’une nappe d’eau souterraine, devient l’élément central de la ferme voire du village. Aucun document ne permet de dire quand le puits d’Auzouville a été creusé. Dans le premier quart du 19e siècle, un bâtiment figure sur le cadastre napoléonien à l’emplacement du puits. Que peut-on en déduire ? Le puits aurait-il été fermé ? Intégré dans le bâtiment ? Ou tout simplement oublié par l’arpenteur ? Nul ne peut l’affirmer en l’état des recherches. Néanmoins, il réapparaît sur le cadastre de 1934. De mémoire d’habitants, le puits était encore en usage dans les années 1960, jusqu’à la mise en place du réseau de distribution de l’eau courante, désormais payante. ![]() Plan et arpentage de la paroisse d’Auzouville-sur-Ry, dépendante de la baronnie de Périers-sur-Andelle, fait et dressé par le sieur Poulain (arpenteur des forêts du roi) en 1750 (ADSM terriers 128 et 12 Fi 78) © Département de la Seine-Maritime Le puits d’Auzouville est un puits fermé et couvert, d’une profondeur d’environ 60 mètres, dont le puisage et la réception de l’eau se font par l’extérieur. Le mécanisme mis à l’œuvre ici ainsi que son architecture sont propres au 19e siècle : le puits d’origine avait probablement une autre forme plus classique, peut-être une simple margelle. Tombé en désuétude après l’adduction de l’eau courante dans la 2nde moitié du 20e siècle, le puits s’est lentement dégradé jusqu’à son rachat par la commune en 2007. Une restauration a dû être menée entre 2009 et 2012 par des bénévoles : débroussaillage, reprise de la maçonnerie en ruine, rejointoiement des briques et remise en fonctionnement du dispositif de puisage. Le puits avant sa restauration © Municipalité d’Auzouville-sur-Ry La reconstruction des élévations s’est faite dans un souci de respect de l’existant avec des matériaux présents sur place, ou des matériaux de récupération anciens et de même nature. La charpente a été dimensionnée et dessinée en fonction d’anciennes photographies sur lesquelles elle était encore existante. Pose de la nouvelle charpente, vers 2012 © Municipalité d’Auzouville-sur-Ry Charpente vue de l’intérieur © Département de la Seine-Maritime Le puits est creusé directement dans la craie puis constitué sur une hauteur de 5 mètres d’une maçonnerie en silex. La structure en élévation est construite en briques. De forme octogonale, il est percé de 8 arcs plein cintre, dont 6 semi-ouverts, et 2 portes à claire-voie en bois qui se font face. La toiture à 8 pans est en ardoise sur une charpente à coyaux. De part et d’autre du bâtiment, une manivelle permet d’actionner le dispositif et un robinet de recueillir l’eau puisée. Le mécanisme de puisage se compose donc à l’extérieur d’une manivelle munie d’un cliquet anti-retour permettant d’actionner, à l’intérieur, un système d’engrenages reliés à un axe sur lequel est fixée une poulie. Autour de cette dernière, deux seaux à anse métallique moulurée pendent de chaque côté à une chaîne. Vue du mécanisme depuis l’intérieur : engrenage, poulie, anse d’un seau et réservoir © Département de la Seine-Maritime Manivelle avec cliquet anti-retour © Département de la Seine-Maritime En tournant la manivelle, on fait monter un des deux seaux rempli d’eau alors que l’autre, vide, descend au fond du puits. Sur le réservoir d’une capacité d’environ 120 litres, des crochets permettent de harponner le seau plein lors de sa remontée et de s’y vider. L’eau recueillie s’écoule alors vers l’extérieur par le robinet de vidange. Au même moment, le seau vide est descendu au fond du puits. Il suffit de débloquer le cliquet anti-retour situé à côté de la manivelle pour inverser le sens de rotation : on obtient un volume d’eau important plus rapidement ! Le puits a été mis en sécurité par un caillebotis métallique à l’intérieur : si le système de puisage fonctionne toujours, il n’est plus activé aujourd’hui. La nouvelle charpente, la couverture en ardoise, les portes en chêne et le nouveau réservoir en zinc ont été réalisés par des artisans locaux. D’autres puits sont conservés dans le secteur, mais aucun ne présentent les mêmes caractéristiques. Ils sont fermés par une charpente à claire-voie, couverts d’un toit d’ardoises, chaume ou tuiles. Le système de puisage semble plus simple, permettant de remonter un seau, à la force des bras ou avec l’aide d’un cheval. La singularité du puits d’Auzouville est donc évidente ! Version en anglais http://www.seinemaritime.fr/files/Anglais%20notice%20AuzouvilleSurRy.pdf |
|
Rouxmesnil-Bouteilles
Mairie – ancien prieuré d’Hacquenouville
Mairie 76370 Rouxmesnil-Bouteilles ![]() Vue de la façade principale © Département de la Seine-Maritime Bouteilles est apprécié dès le haut Moyen-Âge pour ses salines, objets de convoitises des plus grandes abbayes normandes comme Fécamp, Jumièges, Saint-Wandrille, ou encore Beaubec-en-Rosière. Cette abbaye cistercienne installe, au hameau de Bernesault, un grenier à sel puis un prieuré dont il ne reste que des vestiges en 1750. Un manoir est édifié, non loin, entre la fin du 15e et le début du 16e siècle, par la famille d’Hacquenouville, aujourd’hui méconnue mais dont l’un des membres les plus illustres est Roger d’Hacquenouville, chambellan du roi de France Charles VI, au début du 15e siècle. En 1692, le manoir passe aux mains d’une communauté religieuse, les jésuites de Dieppe qui y demeurent jusqu’en 1762, date du bannissement de l’ordre en France. Cette occupation explique que le lieu soit encore aujourd’hui connu sous le nom de prieuré. Le monument est vendu comme bien national pendant la Révolution. L’acte précise que le bien est un « manoir presbytéral consistant en une cuisine, salle, chambre, cellier, écuries, granges et avec un jardin le tout contenant une vergée et demi ». Le manoir est acheté en 1869 par Edmond Delvincourt, le grand-père du compositeur. La famille reçoit sur place de nombreuses personnalités du monde artistique. Delvincourt y compose quelques œuvres, comme son Trio pour piano, violon et violoncelle, dans un petit pavillon qu'il avait construit en 1907 dans le jardin pour s'isoler et travailler au calme. ![]() Vue sur le manoir et les communs, vers 1908 © Amis de Claude Delvincourt ![]() À l’arrière du manoir, Marianne et Sabine (sœurs de Claude Delvincourt) debout à côté de leur grand-mère Marie Fourès, années 1910 © Amis de Claude Delvincourt Les Delvincourt ont su conserver l'essentiel du caractère de l’édifice, en y apportant des aménagements caractéristiques d’une époque, et notamment des décors intérieurs de qualité. Le monument est acheté par la commune en 1980. Afin d’étendre les locaux de la mairie, elle construit une tour polygonale en 2001 au sud-ouest de l’édifice. Cet agrandissement est respectueux de la construction d’origine, par les matériaux utilisés, identiques à ceux de la partie ancienne, et par la justesse de ses proportions. Le bâtiment a évolué et a été modifié par les individus qui l’ont habité. Les restaurations successives de cet ancien manoir du 16e siècle ont su conserver sa silhouette massive, sa marqueterie de silex et de grès caractéristique du patrimoine rural de la région dieppoise, ainsi qu’une belle homogénéité. Vue aérienne de l’édifice présentant le bâtiment d’origine, la tourelle d’escalier, l’agrandissement en toit terrasse et la partie hexagonale occupée actuellement par la mairie, après 2001 © Municipalité de Rouxmesnil-Bouteilles D’un plan au sol rectangulaire, le bâtiment principal construit en silex, grès et pierre calcaire est complété au nord-ouest d’une tour carrée, tour d’escalier ouverte tardivement par deux baies à chainage de pierre. La façade principale présente des fenêtres aux linteaux, appuis et chainage en grès et de nombreux oculi. Sous le toit, un larmier souligne une frise décorative alternant formes géométriques losangées et ovales. La façade nord a été remaniée et repercée de trois baies, qui ont bousculé l’appareillage, larmier et frise apparaissant de façon discontinue. Dans le soubassement en grès, sont percés des soupiraux au nord et une porte basse, au sud, au cintre en grès mouluré, qui mènent à une cave voutée. Comme dans d’autres manoirs cauchois du 16e siècle, la présence d’une cheminée évoque l’emplacement d’anciennes cuisines. Les premières marches d’un escalier montant vers l’est laissent à penser que les cuisines étaient accessibles depuis le rez-de-chaussée par l’intérieur. Seuls les remaniements dans l’appareillage le suggèrent encore. Ces derniers sont probablement contemporains de la nouvelle entrée située à l’extrémité sud-est de la façade. La porte en arc plein cintre présente une frise en grès de remploi, orné d’un décor cordé en relief. Derrière la porte d’entrée aux ferrures néogothiques, se cache un escalier à balustres inspiré du 17e siècle et un sol couvert de carreaux de ciment, probables aménagements de la famille Delvincourt. Vue générale de l’escalier à balustres de style 17e siècle et sol en carreaux de ciment © Département de la Seine-Maritime En effet, l’édifice a connu de nombreuses modifications, intérieures et extérieures, menées par les Delvincourt. Ainsi, le toit a été aménagé de lucarnes de style anglo-normand de tailles différentes, sur une toiture à longs pans en ardoise. Les meneaux des fenêtres ont été arasés et d’autres baies ont été ouvertes. La tourelle d’escalier a été intégrée à un agrandissement qui présente un toit terrasse. Les murs d’origine ont d’ailleurs été conservés et sont visibles de l’intérieur. Cette extension du logis a été réalisée vers 1935 par l’architecte Féret. Vue sur la façade principale. Les remaniements ne sont pas encore intégrés à l’appareillage d’origine : ainsi le mur Est est remanié en brique et l’agrandissement avec toit terrasse présente un appareillage en bandes alternant pierre et silex. ca 1950 © Municipalité de Rouxmesnil-Bouteilles À l’intérieur, Le grand salon, salle de réception qui accueillait le piano de Delvincourt, présente une cheminée aux piédroits en grès sculptés similaires à celles du petit salon, actuel bureau du maire. Cette dernière porte un décor en bois peint de style néogothique, qui n’est pas sans rappeler le manoir anglo-normand de Clères. Elle fait face à une bibliothèque encastrée. Cheminée avec coffrage en bois du petit salon, cheminée du grand salon © Département de la Seine-Maritime Bibliothèque située dans le petit salon, actuel bureau du maire © Département de la Seine-Maritime À l’étage les sols présentent tommettes et parquets, des placards d’époque sont encore présents dans chaque pièce. Version en anglais http://www.seinemaritime.fr/files/Anglais%20notice%20RouxmesnilBouteilles.pdf |
|
Saint-Jean-de-Folleville
Vitrail commémoratif de la Grande Guerre
Eglise Saint-Jean-Baptiste rue de l'église 76170 Saint-Jean-de-Folleville
Version en anglais |
|
Saint-Léger-aux-Bois
Tour Mailly
rue du bourg 76340 Saint-Léger-aux-Bois ![]() Vue générale de face © Département de la Seine-Maritime La plaine de Saint-Léger-aux-Bois est dominée en cœur de bourg par l’église dédiée à saint Léger et la Tour de Mailly, toutes deux érigées au 16e siècle par le seigneur du lieu, Adrien de Mailly. Au 11e siècle, le seigneur du lieu, issu de la famille des Saint-Léger, accompagne Guillaume le Conquérant dans ses conquêtes. Faute de descendants masculins, la famille s'éteint au 15e siècle et les terres passent aux mains des Bailleul puis des Mailly, famille issue de la noblesse d’extraction chevaleresque, d’origine picarde. La seigneurie de Saint-Léger passe dans la famille de Mailly en 1503, par l'union d'Adrien de Mailly avec Françoise de Bailleul, fille de Jacques de Bailleul, seigneur de Saint-Léger, et de Jeanne, dame d'Haucourt et du Quesnoy-en-Vimeu. La terre de Saint-Léger reste la propriété des Mailly-Haucourt jusqu’en 1809, époque où Antoine Lemire s’en rend acquéreur. Sur le plan cadastral napoléonien de 1823, la tour se situe à l’entrée d’une large cour autour de laquelle s’organisent des bâtiments appartenant aujourd’hui à une ferme encore en activité. Il s’agit probablement du cœur de l’ancien fief seigneurial qui comptait puits, colombier, manoir détruit à la période révolutionnaire. L’abbé Cochet, dans son répertoire archéologique, confirme l’existence d’un château, dont il ne reste « qu’une maison de ferme du 16e siècle et une haute tour en brique rouge que l’on nomme Tour des Mailly ». Elle est également dite Tour des ducs de Mailly, bien que la famille n’ait jamais accédé aux charges ducales. À proximité du logis seigneurial, l’actuelle église présente une chapelle de chœur, devenue aujourd’hui sacristie. Accessible par une porte latérale aujourd’hui condamnée, elle a été construite pour Jacques de Bailleul en 1510 favorisant l’accès direct du seigneur à l’église par sa chapelle privée. Plan cadastral napoléonien (section B), 1823, ADSM 3P32906 © Département de la Seine-Maritime La tour tombe en désuétude à la fin du 19e siècle pour être aménagée le siècle suivant en logement. Elle connaît alors des remaniements architecturaux importants, notamment l’ouverture d’une porte en rez-de-chaussée donnant sur la route. Une maison de caractère, probablement construite au 18e siècle, en brique et pan de bois, est encore aujourd’hui adossée à la tour. Dans la 2e moitié du 20e siècle, la tour a été acquise par le SIVOM qui y installe un office de tourisme. La commune rachète l’édifice en 2003 et réalise des travaux sur la toiture et les meneaux. Après avoir accueilli les tournées de la bibliothèque départementale, la tour a servi de lieu d’exposition lors des journées commémorant les 500 ans de l’église. Cette tour, séparée du château, est située à l’entrée de l’enclos seigneurial. Bien qu’elle possède certains codes architecturaux militaires, elle est avant tout une tour de prestige construite en brique rouge sur quatre niveaux dont un sous comble. Les faux-mâchicoulis, en pierre, remanié en brique par endroit, forme une frise décorative plus que défensive car dépourvus d’un chemin de ronde. La tour porte de larges baies à meneaux au chaînage en pierre, donnant toutes sur l’ouest. L’entrée actuelle est moderne et remplace une ancienne fenêtre. L’entrée initiale, aujourd’hui condamnée, est visible sur la partie septentrionale de la tour. Le nombre et la forme des ouvertures excluent le caractère défensif de l’édifice. Faux-mâchicoulis © Département de la Seine-Maritime Le dernier étage sous comble présente deux ouvertures orientées nord et sud : deux autres ouvertures est-ouest condamnées sont encore lisibles depuis l’intérieur. Les anciennes cheminées, dont les entablements subsistent dans les étages, ont été arasées dans la 1ère moitié du 20e siècle. Il n’en reste de traces que photographiques. ![]() Vue générale de la tour munie de ces cheminées. Avant 1940. Cliché de l’historien Philippe Des Forts (historien, 1865-1940) © Ministère de la culture, MAP, Diffusion RMN-GP À l’ouest, une tourelle, abritant un escalier hélicoïdal sur voûte sarrasine, permet l’accès aux étages. Si le rez-de-chaussée a été remanié par les différents usages modernes de la tour, son faux-plafond cache une voûte en brique. Les autres niveaux présentent des caractéristiques architecturales du 16e siècle : un sol couvert de tomettes hexagonales à cabochons en terre cuite, une porte moulurée aux gonds et ferrures d’origine, un appareillage en briques aux joints peints, des solives en triangle (vestiges du plafond d’origine). Ces éléments permettent une datation affinée, de la fin du 15e et du début du 16e siècle par comparaison à l’architecture d’édifices construits à la même époque, comme le château de Martainville-Epreville. Au deuxième niveau, une porte permet d’accéder à un tour de guet, aujourd’hui bouché par une maison d’habitation adossée à l’édifice. 3e niveau de la tour : des détails architecturaux caractéristiques du début du 16e siècle © Département de la Seine-Maritime Solives triangulaires © Département de la Seine-Maritime Le grenier, désormais accessible par un escalier de meunier réalisé par la commune, présente une circonférence plus large que les autres niveaux, car avancé sur les créneaux. Une charpente en chêne, posée directement sur les murs et soutenus par des piliers en bois, est édifiée sur un poinçon central. Elle se compose de trois croix de Saint André superposées qui soutiennent un toit en poivrière à longs pans, couvert d’ardoises. C’est un témoin exceptionnel du travail artisanal des menuisiers du 16e siècle. La charpente posée directement sur les murs © Département de la Seine-Maritime Vue en contreplongée de la croix de Saint-André composée © Département de la Seine-Maritime Version en anglais http://www.seinemaritime.fr/files/Anglais%20noticeSaintL%C3%A9gerauxBois.pdf |
|
Saint-Léonard
Chapelle de Grainval
Route de Grainval 76400 Saint-Léonard ![]() © Ballandrone La valleuse de Grainval, qui s’ouvre sur la mer, séduit par sa tranquillité et son point de vue sur Fécamp : de nombreuses villas fleurissent dans le hameau dès la fin du 19e siècle. La petite station balnéaire accueille alors des personnalités issues de la société locale, dont Alexandre Joly, armateur fécampois. Ce dernier fait construire à Grainval un chalet où passer le dimanche à la belle saison, afin de rester à portée de voiture à cheval de la ville. Cet homme de foi nourrit une profonde gratitude à l’égard de Notre-Dame de Lourdes pour une guérison obtenue en 1895, qui le délivre de rhumatismes chroniques. En remerciement, il fait édifier dans le jardin de sa villa un oratoire familial, réplique de la grotte de Massabielle, devenu lieu de pèlerinage. Après la Première Guerre mondiale, la villa est vendue avec la crainte que cette chapelle, devenue inaccessible aux pèlerins, soit désaffectée ou détruite. Pour y effectuer des cérémonies pouvant accueillir un plus grand nombre de pèlerin, l’abbé Aubert, curé de la paroisse, avait déjà exprimé le souhait d’édifier une chapelle plus spacieuse. Ce projet avait reçu l’adhésion de M. Joly. Ce vœu n’a été réalisé qu’après son décès et grâce au soutien financier de sa veuve et de ses enfants. La première pierre de la chapelle est posée en 1922. Elle est bénite en 1923 en présence de 3000 fidèles. ![]() Grainval, lieu de pèlerinage, carte postale, s.d. © collection privée ![]() Vue générale sur la chapelle, photographie, 22 août 1937, ADSM 11 Fi 1134 © Département de la Seine-Maritime ![]() Vue intérieure sur le maître-autel et la baie consacrée à Notre-Dame du Salut, photographie 22 août 1937, ADSM 11 Fi 1138 © Département de la Seine-Maritime Sa construction en brique et silex est typique de la région. On y entre par un étroit clocher-porche. Formant une nef unique au chevet à pans coupés, elle est terminée par une sacristie et est éclairée par huit baies ogivales. L’abbé Aubert acquiert du mobilier provenant de l’ancienne église abandonnée de Bondeville, mis en vente entre les deux guerres : une cloche, une stalle de style Louis XV et une chaire qui n’est plus visible aujourd’hui. Plusieurs statues Saint-Sulpiciennes viennent compléter l’ensemble dont trois sont encore en place, représentant Notre-Dame de Lourdes, Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus et une Piétà. Si son architecture et son mobilier sont modestes, la chapelle présente une série de huit vitraux, de forme ogivale, réalisée par les ateliers Devisme. Le discours iconographique sert la mémoire des familles Duhamel et Joly tout en évoquant l’histoire sociale et économique du Fécamp de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Au sud, successivement, on trouve la représentation de saint Louis tenant la couronne d’épines, saint Jacques de Compostelle, saint Alexandre et sainte Bernadette à la grotte de Massabielle. Au nord, sainte Jeanne d’Arc, saint Pierre, saint André et Notre-Dame du Salut. Cet ensemble mémorial est le reflet de l’histoire de la famille Duhamel-Joly. Il évoque la perte prématurée de quatre des petits-fils d’Alexandre Joly, morts de maladie ou mort pour la France. Seules deux verrières portent le portrait en médaillon de la personnalité évoquée : celui d’Alexandre Joly en tant que chef de famille et le jeune Louis Savalle en tant que héros de guerre. Les autres défunts sont représentés symboliquement par la figure de leur saint patron (saint Pierre, saint Jacques et saint André) représentés en pied avec leurs attributs. ![]() ![]() Vue générale de la baie 8, consacrée à saint Louis et Détail du médaillon représentant le portrait de Louis Savalle © Service Inventaire et Patrimoine, Région Normandie Les autres vitraux reflètent la piété populaire du début du 20e siècle (sainte Jeanne d’Arc) et évoquent la foi de la famille donatrice (sainte Bernadette). Ainsi le vitrail à Notre-Dame du Salut révèle la piété mariale de la famille Joly et celle des marins et des pêcheurs. Au premier plan quatre marins dans leurs barques prient la Vierge dans l’entrée du port de Fécamp, dominée par la falaise du Cap Fagnet. La scène est surmontée d’une Vierge à l’enfant rayonnante dans une nuée. Au-delà de cette dévotion, le vitrail s’inscrit dans l’histoire maritime. A l’arrière-plan, plusieurs navires sont représentés, illustrant une partie de la flotte de l’armateur Joly : un trois-mâts goélette dont le pavillon blanc porte les initiales AJ, celles de son armateur, un vapeur à la cheminée noire et un dundee harenguier. Ce vitrail témoigne de la réussite de cet armateur, de l’évolution de l’activité portuaire fécampoise et des bouleversements technologiques (arrivée des premiers vapeurs). ![]() ![]() Vue générale de la baie 1, consacrée à Notre-Dame du Salut et Détail des navires formant l’armement Joly © Service Inventaire et Patrimoine, Région Normandie Cédée par le diocèse du Havre à la commune en 1998, des travaux de réhabilitation ont été menés entre 2011 et 2015 en partenariat avec la Fondation du patrimoine (travaux d’assainissement et drainage, aménagements extérieurs). Cet édifice cultuel est devenu un lieu culturel dont la programmation est portée par une association active, Les Amis de la chapelle de Grainval, composée de bénévoles qui ont participé au chantier de restauration. Des bénévoles en action © Association Les Amis de la chapelle de Grainval Version en anglais http://www.seinemaritime.fr/files/Anglais%20notice%20SaintL%C3%A9onard.pdf |
|
Val-de-la-Haye
Colonne commémorative dite « colonne Napoléon »
Quai Napoléon 76380 Val-de-la-Haye
Version en anglais |
|
Yquebeuf
Église Saint-Etienne
rue de l'église 76690 Yquebeuf
Version en anglais |
Tous les ans un nouvel appel à candidature est lancé, ouvert à toutes thématiques patrimoniales. Indépendant de la politique d’aide à la restauration, il prend la forme de totem avec panneau explicatif, sur lesquels un QR-Code permet d’accéder à la cartographie et aux notices ci-dessus.
