Actualités Pour vous +servir Seine-MariTEAM76
Seine-MariTEAM76

Seine-MariTEAM76

Les espèces invasives

©Marceau Bellenger

Qu'il s'agisse de la faune ou de la flore, les espèces invasives ont un impact non négligeable sur la biodiversité, les infrastructures et la santé publique. Des solutions existent pour en venir à bout.

Espèces végétales invasives, pas de panique !

Près de 80 % des communes de la Seine-Maritime ont au moins une espèce exotique envahissante sur leur territoire. Quelles sont les répercussions ?

La Renouée du Japon fait partie de la soixantaine d'Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) recensées en France. Tout comme elle, le Buddléia de David ou “arbre à papillon”, le laurier-cerise, et le bambou pour les plus connues, ont été introduites par l'homme, de manière volontaire ou non, et prolifèrent à une vitesse telle qu'il est difficile de contenir leur progression.

Elles perturbent l'écosystème, ont des répercussions économiques sur le milieu agricole et les infrastructures routières et engendrent des problèmes sanitaires : toxicité, allergies ou même blessures comme la Berce du Caucase dont la sève, en contact avec le soleil, provoque des brûlures cutanées importantes. Chaque année en France ce sont 38 millions d'euros qui sont dépensés pour lutter contre ces colonisateurs.

Assistance technique auprès des collectivités, sensibilisation auprès des élus, des agents techniques et des habitants, le Département mène des actions pour éliminer ou contenir les EEE sur son territoire. Si vous êtes concerné, pas de panique... l'important est de ne pas agir avant de vous être renseigné sur les consignes à appliquer car toute action inappropriée peut aggraver la situation.


Frelons asiatiques : les vrais dangers

Vespa velutina... un si joli nom latin pour un insecte qui n'inspire que peur et danger. Mais pour quelles raisons faut-il s'inquiéter du frelon asiatique ?

Grand voyageur, le frelon asiatique a été introduit accidentellement par l'homme dans le Sud-Ouest de la France en 2004. Une seule femelle cachée dans une poterie est à l'origine d'une armée de frelons génétiquement équipés pour s'adapter facilement à nos climats jusqu'à progresser vers le Nord en une dizaine d'années et atteindre la Normandie en 2013. Un exploit qui lui donnera le titre “d'espèce exotique envahissante”.

Contrairement aux idées reçues, le frelon asiatique n'est pas plus dangereux pour l'homme que les autres hyménoptères (guêpes, frelons communs, bourdons). Il représente surtout un danger pour les personnes allergiques, immunodéficientes, les enfants et les personnes âgées. Si vous vous faites piquer les réflexes sont donc les mêmes et en cas de réaction allergique (gêne respiratoire ou piqûres multiples) appelez le 15 ou le 112.

Le frelon asiatique n'attaque que s'il se sent agressé. Une conduite prudente s'impose donc si vous découvrez un nid. Tenez-vous à distance et n'essayez pas de le décrocher vous-même. Inutile de déranger les pompiers, ils ne se déplacent qu'en cas d'urgence absolue ou pour sécuriser les espaces publics.

Si le frelon asiatique a été classé "danger sanitaire de 2e catégorie" en 2012, c'est aussi pour les dégâts qu'il occasionne sur l'écosystème et notamment les abeilles butineuses qui représentent de 45 à 80 % de son régime alimentaire. Une menace grave pour la filière apicole et la biodiversité, car l’abeille contribue à la reproduction de 80 % des espèces de plantes à fleurs.

Différence entre le frelon commun et le frelon asiatique :

Différence entre un frelon et un frelon asiatique

La plateforme de lutte collective de la Seine-Maritime

Un plan de lutte collective a été adopté en mars 2019. Financé par le Département à hauteur de 100 000 €, il comprend la mise en place d’une plateforme d’information, initiée par l’État et mutualisé avec le Département de l’Eure, et l’adoption d’un dispositif d’aide à la destruction des nids.

Cette plateforme gérée par le groupement de défense contre les maladies animales (GDMA) et la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) a pour vocation de recenser et centraliser les demandes de destruction de nids en orientant vers une liste de professionnels agréés.

Infos pratiques :

Service Agriculture et Attractivité territoriale : 02 35 03 51 87
En cas de suspicion de nids, contactez la plateforme départementale :
02 77 64 57 76
www.frelonasiatique76.fr

En savoir plus sur le frelon asiatique sur le site de l'ARS Normandie

Des innovations dans la lutte contre les chenilles urticantes 

Depuis le début de l’année 2023, Le Département met en place une pratique innovante à l’échelle du territoire pour lutter contre la chenille processionnaire du chêne. Cette chenille est de plus en plus présente sur le territoire et engendre des risques sanitaires liés à son caractère urticant.
 
En avril 2022, le statut des chenilles urticantes a évolué au niveau national : ces dernières sont désormais qualifiées par le code de la santé publique comme « espèces dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine ». Le Département s’appuie sur cette évolution réglementaire pour lancer un programme expérimental de lutte collective.

Pour développer ce programme, la collectivité a fait appel à FREDON Normandie, un organisme à vocation sanitaire du végétal reconnu par l’État. Le programme de lutte collective mis en place en Seine-Maritime s'articule autour de trois axes : surveillance, prévention et lutte. 

Ainsi, les actions suivantes seront mises en place au cours de l’année :

- Recensement et formation de professionnels capables d’intervenir et engagement dans une charte des bonnes pratiques,
- Communication auprès des collectivités, du grand public et ciblées en fonction des besoins sur les dangers sanitaires et les modalités de lutte,
- Formation sur la reconnaissance des chenilles, les risques et les moyens de se protéger, à destination des agents des collectivités et des élus,
- Mise en place d’un numéro dédié pour tous les signalements,
- Organisation des interventions de lutte,
- Installation de nichoirs à mésanges et de gites à chauve-souris.
 
Le Département de la Seine-Maritime s’engage également aux côtés des collectivités et du grand public par un accompagnement financier des destructions de nids (prise en charge à hauteur de 30% du coût de l’intervention) et des méthodes de lutte préventives (participation à l’achat de nichoirs).

Si la présence d’un nid de chenille processionnaire du chêne est constatée, une déclaration est disponible en ligne à cette adresse.