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Restaurer le patrimoine monumental et mobilier

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Parce que le patrimoine contribue à renforcer la qualité du cadre de vie, l'identité et l'attractivité de son territoire, le Département, depuis plusieurs dizaines d'années, intervient en faveur de la restauration et de la valorisation de ce patrimoine historique.

La politique départementale

Le Département de la Seine-Maritime est riche d’un patrimoine architectural remarquable et varié, et d’un patrimoine mobilier notable. Ainsi, aux édifices religieux, civils ou ruraux s’ajoutent des objets artisanaux ou industriels ou des œuvres d'art méconnues, parfois protégés au titre des monuments historiques, qu’ils soient publics ou privés.
Afin de préserver ces témoins du passé, d’un savoir-faire et d’une époque artistique ou industrielle, des restaurations doivent être engagées. 

La politique départementale d’aide à la restauration du patrimoine a permis, en soutenant de nombreux projets, d’assurer la pérennité d’édifices remarquables, de réhabiliter des constructions anciennes aux centres des bourgs, et de préserver des formes et des techniques du bâti traditionnelles. Le Département a progressivement élargi son intervention au patrimoine commémoratif (monuments aux morts) et aux clos-masures (structure paysagère propre au pays de Caux).
 
Parallèlement, le Département soutient également la restauration du patrimoine mobilier, par une aide financière et un accompagnement des communes dans la maîtrise d'ouvrage. Le patrimoine documentaire et archivistique n’est pas oublié.
 
Ces dispositifs s’adressent aux communes et groupements de communes, ainsi qu’aux associations, en qualité de propriétaires des édifices et objets à restaurer, et maîtres d’ouvrage des opérations concernées. 
L’aide à la restauration des bâtiments agricoles et à la préservation du patrimoine naturel est adressée aux propriétaires de clos-masures, cette fois souvent privés.
 
Depuis 2018, le Département accompagne l’État dans sa politique d’aide à la restauration du patrimoine privé : le fonds incitatif pour les moments historiques situés dans les petites communes est un partenariat entre l’État et les 5 départements normands. Le Département choisit parmi les édifices dont l’Etat aidera la restauration sur l’année en cours.
 
Aujourd’hui, le département poursuit son soutien financier en faveur du patrimoine avec un budget avoisinant 4 000 000€ par an, sur les cinq dernières années.

Les communes souhaitant bénéficier de subventions doivent en faire la demande sur

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Quelques exemples

  • Église Notre-Dame d’Hodenger – HODENG-HODENGER
  • Classée au titre des MH par arrêté du 5 juillet 2017

    L’église Notre-Dame présente un plan cruciforme et est édifiée en moellon, pierre et calcaire local tendre. Trois campagnes de constructions sont visibles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur : 11e, 13e puis 18e siècle. La nef unique, sans contreforts, est en opus picatum, dispositif constructif classique du 11e siècle, notamment visible au nord. Le transept a été édifié au 13e siècle mais les croisillons ont connu des remaniements tardifs : au 18e siècle au sud, au 19e siècle au nord. L’abside semi-circulaire, avec des fondations romanes, semble avoir été établie au 18e siècle et présente une disposition de son appareillage proche de celle du transept sud. Au 18e siècle, la croisée du transept est surmontée d’un clocher octogonal en ardoises naturelles à quatre auvents superposés, rehaussé d’un lanternon métallique.
    L’église recèle des peintures monumentales de grande qualité et de plusieurs époques. Plusieurs couches picturales cohabitent, parmi lesquelles :
    - un premier décor, réalisé au 12e siècle, présente un faux joint rouge sur un fond ocre-rose.
    - un autre décor ajouté au 13e siècle se compose de panneaux historiés représentant des scènes diverses dont des scènes de la vie du Christ.
    - au 17e siècle, un décor de faux-lambris a été ajouté sur l’élévation nord de la nef formant probablement le dosseret d’une chaire.
    - d’autres éléments de décor ont été ajoutés au 18e siècle : blasons de litre funéraire dans le chœur (probablement le même que celui encore visible à l’extérieur sur l’abside), et décor funéraire à l’extrémité est de la nef.

     



    © photo 1 : Département de la Seine-Maritime 2021 - photos 2 et 3 : DRAC Normandie 2022

    Nature des travaux : maçonneries, charpente, couverture, peintures murales
    Montant des travaux retenu : 372 453€
    Subvention départementale : 111 735€
  • Église Sainte-Madeleine - DOUVREND
  • Édifice non-protégé

    L’église est construite au XIIIe siècle et remaniée ensuite au XVIe siècle où les arcades du chœur sont reprises, les chapelles latérales du chœur ajoutées. Les remaniements sont tels qu’une nouvelle consécration du site est célébrée en 1529 comme en témoigne une pierre commémorative située dans le chœur (classée MH). De nouvelles modifications sont réalisées en 1722 suite à un incendie qui détruit la flèche et les combles de la nef. L’église présente un plan allongé, dont le chœur se compose de trois travées. Le clocher, à base carrée, est surmonté d’un toit en bâtière.
    L’église est particulièrement remarquable pour ces peintures murales et notamment la cour céleste, datant de la 1èremoitié du XVIIe siècle, située sous la tour du clocher, où l’on peut voir la Trinité, la sainte Vierge, saint Paul et les apôtres, etc. De la même époque, ont été peints une représentation du Jugement dernier, dans le berceau du chœur, ainsi que des décors géométriques sur les piliers. La voûte lambrissée peinte et la peinture murale du Jugement dernier sont classées au titre des Monuments historiques. 

     
    © Photo 1 : commune de Douvrend 2021 - photo 2 : DRAC Normandie 2021

    Nature des travaux : restauration du clocher et du chœur (tranche 1)
    Montant des travaux retenu : 470 573 €
    Subvention départementale : 117 643€
  • Église Saint-Pierre-Saint-Paul – GREMONVILLE
  • Classée au titre des monuments historiques par arrêté du 4 octobre 1988

    L’actuelle église de Grémonville a été construite entre 1774 et 1777 par Pierre Le Roux d’Esneval, baron d’Acquigny, Marquis de Grémonville, président à mortier du parlement de Rouen. Le plan de la nouvelle église est confié à Charles Thibault, architecte. L’église est bénite en juin 1776 et consacrée en novembre 1777 par Gaspar Brunet de Tressemannes, ancien évêque de Glandève.
    L’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1988 avec l’ensemble des murs de clôture du cimetière et de l’avancée en hémicycle. 
    La façade ouest du clocher-porche présente quatre pilastres encadrant la porte et soutenant un fronton triangulaire orné d’un bas-relief composé d’éléments liturgiques. La porte est surmontée d’un bas-relief en terre cuite représentant la Pêche miraculeuse. Ce clocher est coiffé d’une flèche entourée de quatre clochetons d’ardoise. Au nord et au sud, il est flanqué d’une tourelle d’accès aux cloches avec toit à bulbe. Le pilastre appuyé au sud sur la tourelle porte un bas-relief en forme de médaillon indiquant la date de 1774.
    Édifiée sur un plan en croix romaine, l’église présente une symétrie au sol : deux oratoires en cul-de-four précèdent les deux bras du transept. Cet édifice est un témoin significatif du style Louis XVI. La plupart des éléments mobiliers créés au même moment lui donne une unité de style. L’intérieur de l’édifice, particulièrement lumineux, est coiffé d’une voûte cintrée à décor de faux-caissons. Les murs peints d’un faux-jointoyage sont ornés de pilastres peints et surmontés de chapiteaux corinthiens. Le décor est théâtralisé par les portes permettant l’accès au nord du chœur à la chapelle seigneuriale et au sud à la sacristie. 

     

    © photos : Département de la Seine-Maritime, 2012-2016-2022

    Nature des travaux : restauration du clocher et travaux d’urgence
    Montant des travaux retenu : 277 321 €
    Subvention départementale : 83 196€
  • Pigeonnier – ISNEAUVILLE
  • Non protégé

    Isneauville est une ancienne commune rurale, qui portait de grandes exploitations agricoles dont la plus emblématique était centrée autour du manoir des Pépinières, abritant sur sa parcelle de nombreux bâtiments agricoles des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle, parmi lesquels une charreterie, une grange, un ancien manège, et un colombier. Après restructuration urbanistique, ce colombier circulaire, qui possède la structure classique des colombiers à pied du XVIIe siècle, sans décors particuliers, et un toit de chaume, a été récemment restauré.


    2005

    Nature des travaux : Couverture, maçonnerie intérieure et extérieure, solivage et plancher, etc.
    Montant des travaux retenu : 75 051€
    Subvention départementale : 18 762€
  • Pressoir - GERVILLE
  • Non protégé

    Ce bâtiment, situé au cœur du village, est le dernier vestige de l’ancien clos-masure de la ferme Bouillon. L’urbanisation du centre-bourg s’est développée dans les années 1980 avec l’apparition de lotissements. Le clos-masure commence à être impacté en 1998 avec la création d’un parking face à l’école. Racheté par la commune dans les années 1990, ce bâtiment présente les caractéristiques architecturales propres à sa fonction : la forme en L permettant un décrochement abritant le pressoir à longue étreinte. La construction est typique d’un pressoir traditionnel cauchois, par son agencement et par son appareillage en briques et silex.



    Nature des travaux : Couverture, maçonnerie intérieure et extérieure, solivage et plancher, etc.
    Montant des travaux retenu : 85 626 €
    Subvention départementale : 21 406 €
  • Statue monumentale – SAINT-LAURENT-DE-BREVEDENT
  • Non protégé

    Sur les hauteurs de Saint-Laurent-de-Brévedent, au hameau de la Briganderie, cette statue témoigne de la piété locale.  Le village situé à proximité de batteries anti-aériennes et de la voie de chemin de fer reliant Rouen au Havre, devient une cible stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant, la commune est épargnée par les bombardements, notamment ceux de 1944. 
    Au sortir de la guerre, l’abbé Bataille, curé de la commune entre 1943 et 1952, souhaite ériger une statue en signe de reconnaissance et de remerciement. La famille de Merville, propriétaires de terres sur la commune, fait alors don d’une partie de son terrain situé en bord de route, au lieu-dit de la Briganderie, pour y élever le monument. L’abbé s’adresse au sculpteur havrais Marcel Adam. 

     
    © Département de la Seine-Maritime 2020 – 2022

    Nature des travaux : maçonnerie du socle, restauration de la statue
    Montant des travaux retenu : 5 369 €
    Subvention départementale : 1 610 €
  • Calvaire – ANGLESQUEVILLE-LA-BRAS-LONG
  • Non protégé

    Cette croix de cimetière, dite croix hosannière, en grès, se compose d’un emmarchement et d’un socle mouluré portant la date de 1535 parmi d’autres symboles. Sa colonne torsadée est sculptée de motifs de coquilles, rose, fleurs de lys et cordes.
    La partie sommitale est coiffée d’une croix nimbée. Une grossière réparation métallique semble, selon la tradition orale, être le résultat de la mise à bas de ce calvaire par les Protestants à la fin du XVIe siècle.



    Nature des travaux : maçonnerie 
    Montant des travaux retenu : 7 695 €
    Subvention départementale : 1 923€
  • Tableaux – MONTIVILLIERS
  • Classés au titre des Monuments Historiques par arrêté 27 mai 1959

    L’abbatiale de Montivilliers est établie sur le modèle des grandes églises romanes normandes du XIe siècle. Construite pour l’usage unique des moniales de l’abbaye l’église de Montivilliers servira par la suite à la fois d’église abbatiale et d’église paroissiale.
    A l’intérieur l’édifice comporte plusieurs éléments remarquables : une exceptionnelle tribune gothique à 3 pans, un arc sculpté au décor original fait de personnages et d’animaux fantastiques et une délicate peinture murale du XVIIe siècle. Elle compte également des tableaux, souvent des grands formats.
    - La Fuite en Egypte, Italie, anonyme, début XVIIe siècle, huile sur toile, 133 x 170 cm (cadre compris) 
    Pietà avec un ange, Italie du Nord, anonyme, Premier quart du XVIIe siècle, huile sur bois, 119 x 92,5 cm 

     
    © DRAC Normandie

    Nature des travaux : révision du support (toile ou parquetage bois, restauration de la couche picturale…)
    Montant des travaux retenu : 15 636€
    Subvention départementale : 4 690€ 
  • Retable – CLERES (Chapelle du Tôt)
  • Inscrit au titre des Monuments Historiques par arrêté du 18 août 1980

    La chapelle du tôt, dédiée à Notre-Dame des Buis, est le vestige d’une église construite au 16e siècle. Adossée à la colline, les murs présentent des cicatrices de nombreuses réparations. L’intérieur de l’édifice, pavé en grès vernissé, conserve un maître-autel datant du 18e siècle : il encadre dans une grande niche une statue de saint Roch en pierre, datant du 16e siècle. 



    Nature des travaux : Menuiserie, peinture et dorure
    Montant des travaux retenu : 25 772 €
    Subvention départementale : 6 443 €