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L'histoire du textile : le costume populaire normand, du XIXe siècle à aujourd'hui

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©Jean-François Lange
Le Musée des Traditions et Arts Normands à Martainville-Épreville possède une collection impressionnante de mobilier, verrerie et objets de la vie quotidienne d’autrefois. Il est aussi l’endroit idéal pour se faire une idée précise sur l’histoire locale des costumes populaires et leur évolution.
 
Certes, le mot n’est pas du XIXe siècle mais qu’importe, il est ici approprié : les habits et les accessoires exposés dans les vitrines du musée sont « stylés ». Il faudrait d’ailleurs trouver le terme équivalent de l’époque pour qualifier ces coiffes, bonnets, bijoux et costumes dont regorgent les salles du musée tant ils sont fins et bien conservés. Mais il n’y a pas que la qualité, il y a aussi la quantité et surtout, la diversité comme le souligne Caroline Louet, directrice du site. « Nous avons trois salles sur la thématique : la première dédiée aux costumes est en travaux mais rouvrira début juin. Les deux autres sont consacrées à l’histoire de l’industrie textile locale et aux accessoires. Concrètement, cela constitue un ensemble qui témoigne de l’évolution du costume populaire en Eure et en Seine-Maritime. »
 
Comme aujourd’hui, les habits sont un marqueur social et révèlent bien plus qu’un simple goût vestimentaire. « Les coiffes sont un bon exemple. Lors des mariages, il fallait en avoir le plus possible dans les trousseaux qu’on présentait aux invités. Elles accompagnaient ce qu’on appelait le menu linge ou linge du dessous, les corsets, châles, bonnets ou mouchoirs. » L’évolution des formes et des matériaux tourne autour d’un évènement historique : la révolution Industrielle. En France, elle a lieu dans la première moitié du XIXe siècle. « Avant, dans le Pays de Caux par exemple, la confection textile pouvait s’effectuer chez les tisserands, à leur domicile. Ils façonnaient patiemment le chanvre, la laine, le lin. Il y avait aussi les cotonnades, des toiles destinées aux costumes. »
 
Comme pour rendre hommage aux artisans, la salle des accessoires présente un impressionnant métier à tisser. Les vitrines attenantes complètent l’atmosphère propre à un atelier de création avec des rouets, dévidoirs et machines à coudre. Et parce que personne n’est oublié, une pancarte informative rappelle la dextérité requise pour être une repasseuse de talent dont le rôle était important. « On a beaucoup fait en Normandie, et il y a eu un grand nombre de manufactures pour toutes sortes de choses, des habits de soldats et même de l’ameublement. S’il fallait trouver un facteur qui a contribué au changement alors ce serait l’influence de la mode parisienne et l’éclosion des grands magasins, à la fin XIXe. Avec elle, par exemple, la robe de mariage, autrefois sombre et en drap de laine, est devenue blanche ! »

Pour en savoir plus sur l'histoire des costumes d'antan, visionner la vidéo ci-dessous :

 

 Le site web du Musée des Traditions et Arts Normands figure à cette adresse.