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Les concours agricoles : une tradition vivace

Publié : Il y a 9 mois
©Julien Paquin
Lundi 12 février, Cany-Barville a accueilli le traditionnel concours agricole du lundi gras. Bovins, équidés, ovins et caprins, sur leur trente-et-un, étaient les vedettes du jour.

Il est presque 11 h sur la place du Champ-de-Foire de Cany-Barville. Le concours agricole bat son plein. Malgré le temps frais et humide, les badauds viennent nombreux admirer les bœufs, chevaux ou moutons soigneusement bichonnés par leurs éleveurs. Les différents membres du jury inspectent méticuleusement chaque bête de concours. Pendant ce temps, les visiteurs les plus gourmands dégustent de la viande cuite au barbecue ou des tripes offertes par des boucheries locales. Une belle fête rurale et populaire, qui ne serait pas tout à fait la même sans la présence de Didier Ledan, l’animateur incontournable des foires agricoles locales. Micro à la main, ce fin connaisseur du monde de l’élevage commente en direct le concours, tout en partageant anecdotes et petites blagues avec le public.

« Le concours du lundi gras est une véritable institution locale. En effectuant des travaux à mon domicile, j’ai découvert de vieux journaux indiquant que ce concours existe depuis 1927. Dans trois ans, nous fêterons donc les 100 ans de cet évènement », témoigne Marlyse Doulet, en charge des animations pour la ville. Une tradition à laquelle les habitants sont fortement attachés. Sur la commune, il subsiste neuf exploitations. Cette foire agricole est aussi une forme de soutien aux éleveurs, pour qui le quotidien est parfois compliqué.

A proximité du ring, où les bêtes sont examinées par les yeux experts du jury, Bernard Niel, président des concours d’animaux de boucherie de la Seine-Maritime, explique avec passion comment les 47 bovins inscrits sont jugés : « C’est un concours de haute qualité, avec des bêtes destinées à la boucherie pour les fêtes de Pâques. Elles sont longuement préparées, lavées et brossées par leurs propriétaires. Les membres du jury inspectent attentivement les filets, les côtes, les entrecôtes et les globes arrière ». Tout ce protocole se déroule dans le respect du bien-être animal. « Il est exigé que les bêtes soient attachées par un licol, une pièce de harnais placée sur la tête de l’animal, permettant de le diriger sans lui faire mal », précise Bernard Niel.

Un peu plus loin, installé face aux imposantes machines agricoles exposées pour l’occasion, Alain Loisel bavarde avec les curieux venant à sa rencontre. Cet éleveur de moutons de race Texel, établi à Goderville, est un habitué des lieux. « Cela fait douze ans que je participe au concours agricole de Cany-Barville, ainsi qu’à tous ceux du coin. Je suis un petit éleveur qui vend des agneaux pour la reproduction, et ce type de manifestation permet de me faire connaître », explique-t-il. Après avoir salué ses interlocuteurs, Alain Loisel se dirige vers la salle du Bailliage-de-Caux, dans laquelle lui sera remis le 1er prix du plus beau bélier. Voilà de quoi clôturer de belle façon ce jour de fête.

Le Département soutient les communes dans l'organisation des concours agricoles. Les prochains auront lieu le 17 février à Yerville et le 24 février à Fauville-en-Caux.