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Mission vaccination au parc de Clères

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©Grégory Caille
Actuellement fermé au public pour la période hivernale, le parc animalier et botanique de Clères n’en demeure pas moins actif. Cette semaine, les équipes s’entraident pour procéder à la vaccination des pensionnaires à plumes.
 
En ce début de journée, Yannick Roman, vétérinaire du parc de Clères, motive les troupes et donne les consignes à suivre pour assurer l’efficacité de son plan d’action. Il rappelle notamment le mot d’ordre : coordination. Les soigneurs animaliers, les jardiniers et les agents de maintenance qui l’entourent sont attentifs. Seuls les gibbons tentent de déconcentrer l’assistance avec leurs puissants chants mélodieux. Munies de filets, les équipes se mettent en ordre de marche, se postant tout d’abord aux quatre coins du parc, puis avançant en ligne vers un même point de rassemblement. Elles vont alors redescendre vers la cour d’honneur en formant un entonnoir. Leur but : regrouper les nombreux oiseaux devant le château où un espace éphémère a été spécialement aménagé.



« Les oiseaux sont actuellement au centre de toutes les attentions. Nous entamons notre campagne annuelle de vaccination contre l’influenza aviaire. Nous commençons ce matin par les paons et les oies. L’opération va s’étaler sur plusieurs jours. Tous les oiseaux en semi-liberté sur le parc et ceux en volières ouvertes au public vont bénéficier de ce rappel vaccinal, ce qui représente une population très importante. Nous avons installé en amont des dispositifs pour attirer les animaux concernés et la première étape consiste donc à les réunir en un espace donné. La planification de la démarche est importante car il est primordial qu’elle soit la plus sereine possible pour veiller au bien-être animal ».



Les battements d’ailes se font entendre et les premiers sujets sont en approche. La stratégie fonctionne, mais le plan n’est évidemment pas parfait. Certains compères plus récalcitrants s’éparpillent et il faudra procéder à une nouvelle battue pour atteindre le but fixé. Une fois qu’un quota satisfaisant est atteint, certains collègues retournent à leurs tâches habituelles et le vétérinaire assisté de quelques soigneurs peut alors entamer la vaccination. L’injection est rapide et indolore, la mesure préventive revêt toutefois une importance capitale. Tout animal infecté par la grippe aviaire entraîne en effet l’abattage du cheptel. Chaque oiseau est doté d’une bague d’identification et la formalité sanitaire accomplie est soigneusement consignée. « La traçabilité est totale et les données sont ensuite transmises aux services vétérinaires de la Direction Départementale de la Protection des Populations », souligne Yannick Roman.



L’unique paon blanc du parc, ses comparses bleus, et les nombreuses espèces d’oies (à tête barrée, des neiges, rieuses, empereurs…) ont ouvert la marche. Canards, grues, cigognes et flamants vont suivre le mouvement pour rester en bonne santé.